Les origines françaises de la statue de la Liberté - Partie II
Voici la dernière partie de l’épopée de Édouard René de Laboulaye et Frédéric Auguste Bartholdi, les
deux Français à l’origine de la Statue de la Liberté.
L’exposition Universelle de Philadelphie
Les années passent et en 1876, Bartholdi possède assez d’argent pour construire la main et la torche. En bon commercial, il a l’idée de les
présenter au public à Philadelphie pour l’exposition universelle de 1876. Les dessins de la statue achevée ainsi que les photos de la
torche et de la tête rendent le projet populaire et convainquent finalement les Américains de s’intéresser au projet. Malgré tout, la
statue est très en retard sur le calendrier initial et à la date fatidique, seule la main et la torche sont construites. Le rendez-vous est
manqué.
La course à la collecte de fonds
A l’été 1875, Bartholdi réunit des personnalités américaines et françaises dans son atelier parisien et l’affaire démarre : un comité est
créé, l’Union franco-américaine, présidé par Laboulaye et une grande campagne de collecte de fonds est lancée, soutenue par les journaux.
Fin 1875, 200 000 francs ont été rassemblés, une somme considérable. En 1877, le comité américain en faveur de la Statue est créé,
équivalent du club français. Un an plus tard, la tête est achevée et est exposée à Paris pendant tout l’été : les curieux sont nombreux à
monter les 43 marches qui mènent à la couronne. Une loterie nationale est lancée dans la foulée : elle réunit 100 000 adhérents.
De Paris à New York
Les choses avancent à Paris mais elles traînent à New York. Le déclic est donné par un journaliste, Joseph Pulitzer, reporter au New York
World. Il écrit un article enflammé dans son journal pour soutenir la Statue. En 1883, les Américains commencent à s’émouvoir et à donner
pour financer le piédestal. En mai 1885, la Liberté est démontée et rangée dans plus de 200 caisses qui partent pour New York. Bartholdi
joue son va-tout : le comité américain, qui n'a pas fini les travaux du piédestal, n’aura plus le choix. Une fois de plus, Joseph
Pulitzer se montre déterminant et publie chaque jour un article dans son journal: 100 000 dollars ont été souscrits avec 120 000 donateurs.
D’abord réticent, le Congrès américain accepte finalement de financer les quais et une plateforme pour l’inauguration à hauteur de 50 000
dollars.
L’inauguration
Le grand jour a lieu le 26 octobre 1886 : une parade réunit un million de New-yorkais. Et c’est Bartholdi qui dévoile le visage de la
Liberté en faisant tomber l'immense drapeau qui la cachait : un moment salué par les coups de canon d’un bateau de guerre et par les
sirènes de 300 navires. Elle fait dorénavant partie des monuments les plus visités au monde avec près de 4 millions de visiteurs par an et
est inscrite au patrimoine de l’Unesco.
THE FRENCH ORIGINS OF THE STATUE OF LIBERTY - PART II
Here is the final part of the epic tale of Édouard René de Laboulaye and Frédéric Auguste Bartholdi, the two French people behind the Statue
of Liberty.
The World's Fair in Philadelphia
The years passed and in 1876, Bartholdi had enough money to build the hand and the torch. As a good salesman, he had the idea of
presenting them to the public in Philadelphia for the Universal Exhibition of 1876. The drawings of the completed statue as well as the
photos of the torch and the head made the project popular and finally convinced the Americans to be interested in the project. Despite
everything, the statue is very late on the initial schedule and on the fateful date, only the hand and the torch are built. The
appointment is missed.
The race to raise funds
In the summer of 1875, Bartholdi brought together American and French personalities in his Parisian workshop and the business took off: a
committee was created, the Franco-American Union, chaired by Laboulaye and a major fundraising campaign. fundraising is launched, supported
by newspapers. At the end of 1875, 200,000 francs were collected, a considerable sum. In 1877, the American committee in favor of
the Statue was created, equivalent to the French club. A year later, the head was completed and was exhibited in Paris throughout the
summer: many curious people climbed the 43 steps that led to the crown. A national lottery was launched immediately: it brought
together 100,000 members.
From Paris to New York
Things are progressing in Paris but they are dragging in New York. The trigger was given by a journalist, Joseph Pulitzer, reporter for
the New York World. He wrote a fiery article in his newspaper to support the Statue. In 1883, Americans began to get excited and
donate to finance the pedestal. In May 1885, the Liberty was dismantled and stored in more than 200 crates which left for New
York. Bartholdi is going all out: the American committee, which has not finished the work on the pedestal, will no longer have a
choice. Once again, Joseph Pulitzer proved decisive and published an article every day in his newspaper: 100,000 dollars were
subscribed with 120,000 donors. Initially reluctant, the American Congress finally agreed to finance the docks and a platform for the
inauguration to the tune of $50,000.
The inauguration
The big day took place on October 26, 1886: a parade brought together a million New Yorkers. And it is Bartholdi who reveals the face
of Liberty by bringing down the immense flag that hid it: a moment greeted by the cannon fire of a warship and the sirens of 300
ships. It is now one of the most visited monuments in the world with nearly 4 million visitors per year and is listed as a UNESCO
heritage site.
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